ALAIN COPPENS

La colère ! Je ne la connais que trop bien pour ne pas être celle que je choisirais parmi les 7 péchés de l’humanité que l’on a jugé de capitaux !

Le Larousse nous dit de cette colère qu’elle est un état affectif violent et passager, résultant d’un sentiment d’une agression. D’autres définitions se rejoignent sur l’aspect brutal qui accompagne souvent cette « vive émotion de l’âme qui se traduit par une violente réaction physique et psychique ».

Cette colère m’a tant accompagné qu’elle est devenue au fil du temps un partenaire de vie. Elle m’a parfois habité, parfois abrité, elle m’a parfois fait mal, parfois soulagé, elle m’a parfois tué, parfois ressuscité. Mais ce qui est sûr c’est qu’elle m’a toujours permis d’exister. Exister, oui ! Car si la colère est souvent synonyme de souffrance, elle ne trouve son avènement que dans la force que l’on décide de mettre dans la défense de ses convictions. Elle est le bras armé de nos valeurs et donc …. de ce que nous sommes profondément.

Si nous partageons tous la connaissance de cette émotion dans son fond, nous la connaissons peut-être moins dans sa forme qui peut prendre de multiples facettes. J’ai décidé de me pencher sur celle qui pousse certains citoyens à battre le pavé, à brandir des drapeaux, à se faire porte-voix. J’ai eu l’occasion de suivre 3 combats, animés par la colère certes, mais qui m’a permis de comprendre que cette colère est une émotion qui, comme toutes émotions, nait d’un sentiment, en l’occurrence, la solidarité, le désespoir et la peur.

- Soutien à la Palestine (Bruxelles – 11/11/2023)

- Marche pour le climat (Bruxelles – 03/12/2023)

- Colère des agriculteurs (Blocage du rond-point Daussoulx – 28/01/2024, Namur – 30/01/2024, Bruxelles – 01/02/2024)

Caroline Dechamps